Que peut-on faire pour l’avancement des femmes en STIM?

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L’organisme YES Montréal organisait lundi 29 janvier, un forum pour aider à l’avancement des femmes en STIM (sciences, technologie, informatique et mathématique): «Advancing women in STEM forum». L’évènement se déroulait dans les bureaux de SAP à Montréal.

Le forum était sur invitation seulement. Faisant partie de la communauté des femmes en tech de Montréal et dû à mon engagement auprès de celles-là, j’ai eu la chance d’en faire partie. 

Pour celles et ceux peu familiers avec l’état de la femme en STIM, voici une courte explication. 

Les femmes sont évidemment présentes de façon significative sur le milieu du travail, de nos jours. Cependant toutes les industries ne se valent pas quant à la présence égale des femmes et des hommes. L’industrie des STIM est une de celles-ci. Confrontées à un certain nombre d’obstacles économiques, sociaux et institutionnels, les femmes comptent en général pour 20% des effectifs totaux. Ce chiffre peut descendre à moins de 10% si on considère plus en détails par exemple, l’intelligence artificielle ou
les cryptomonnaies. Pourtant, il est avantageux et nécessaire pour une entreprise souhaitant se démarquer au niveau de sa productivité, d’avoir plus de femmes dans son équipe, et plus de diversité au sens large. En effet, de nombreuses études citent cet aspect comme un avantage numéro un à ne pas sous-estimer. Le cabinet Deloitte a sorti un rapport en novembre 2017:

Deloitte déclare que pour assurer la prospérité future du Canada, nous devons véritablement faire preuve d’inclusion et que nous ne pouvons nous permettre d’attendre

Les organisateurs et organisatrices de YES Montréal ont souhaité rassembler des personnes de l’industrie technologique mais pas seulement. Il y avait également des femmes et des hommes qui venaient du monde des affaires, du milieu universitaire, etc.

Le but était de mettre ensemble des cerveaux qui allaient réfléchir ensemble à quatre problématiques bien précises, inscrire des actions claires en face de celles-ci, puis appliquer ces recommandations lors d’un projet pilote dans trois entreprises: SAP, CAE et le groupe Xaphan.

Les quatre problématiques à discuter étaient les suivantes:

1. L’environnement de l’industrie des STIM

Manque dans l’équilibre vie-travail, disparité salariale, surmonter les défis de la réinsertion sur le marché du travail après une période d’absence professionnelle, etc. Tout ceci continue d’aggraver le phénomène de « leaky pipeline » des femmes en STIM.

2. Les biais consciences et inconscients contre les femmes en STIM

Le parti pris sexiste inhérent à l’industrie considère les STIM comme un champ masculin, qui continue d’imposer des stéréotypes sur les femmes, leur performance et leur capacité à diriger en STIM.

3. Le chemin vers le leadership

La recherche a montré que les femmes parlent moins de leurs réalisations en tant qu’expertes sur un sujet donné sur le terrain par rapport à leurs homologues masculins.

4. Systèmes d’avancement et de soutien de haut en bas

Manque d’encouragement, de modèles, de programmes de mentorat et de soutien systématique dans le milieu du travail continuent à entraver l’avancement des femmes dans le domaine.

J’ai assisté aux deux premiers ateliers. Nous étions un groupe de personnes rassemblées dans une salle, une modératrice orientait la discussion et une autre personne prenait des notes. Le tout a été par la suite compilé dans un document qui sera donc remis aux trois entreprises afin de les mettre en pratique et de tester par la suite les répercussions de ces recommandations.

L’évènement étant soutenu financièrement par l’organisme gouvernement Condition féminine Canada, il se devait d’avoir un impact important sur l’avancement des femmes dans l’industrie. Que les retombées soient positives ou négatives, des conclusions pourront en être tirées et au moins alimenter les débats.

YES Montréal est un fournisseur de services communautaire, en langue anglaise exclusivement, qui aide les Québécois à trouver un emploi à l’échelle de la province, ainsi qu’à créer et développer des entreprises. Il s’agit d’un OSBL, crée en 1995.